■ Genève active le plan ORCA et passe en semi-alerte

Le Conseil d’Etat genevois a annoncé activer partiellement le plan d’organisation de secours en cas de catastrophe (ORCA) axé sur la communication, rapporte la Tribune de Genève.

Il consistera en un numéro vert cantonal qui s’ajoutera en début de la semaine prochaine aux lignes ouvertes sur le plan national. L’Office fédéral de la santé publique a ouvert trois lignes consacrées au coronavirus. Le 058 463 00 00 répond à la population générale, le 058 464 44 88 aux voyageurs.

Le gouvernement genevois affirme que des salles d’hôpital sont prêtes à accueillir les patients au cas où la maladie devait faire son apparition dans le canton. Il s’est par ailleurs dit d’avis que rien ne justifie d’annuler des manifestations, y compris le salon de l’auto, qui commence la semaine prochaine.


■ Forte probabilité d’un cas de coronavirus en Argovie

Un cas fortement probable d'infection a été enregistré en Argovie. Le patient en question a été testé positif au coronavirus, mais ce résultat doit être confirmé par une deuxième analyse du Laboratoire de virologie de Genève. Le résultat de ce second test devrait être connu jeudi. Les autorités cantonales et l’Office fédéral de la santé publique informeront le public dès que le résultats du test sera disponible.

Au total, le canton d’Argovie a déjà enregistré 29 cas suspects, dont 24 se sont avérés être des fausses alertes. Cinq cas sont encore en cours d’analyse.


■ Les entreprises suisses prennent des mesures face au coronavirus

La propagation du coronavirus préoccupe les entreprises suisses, qui prennent des mesures pour protéger leurs collaborateurs. Les détaillants comme Migros et Coop mettent l’accent sur l’hygiène, tandis que d’autres entreprises actives à l’international interdisent les voyages.

Les deux grands distributeurs helvétiques ont pris des mesures d’hygiène pour les employés afin de réduire les risques d’infection. Ces mesures sont également valables pendant la saison de la grippe, a indiqué Migros mercredi à AWP. Une cellule de crise a déjà été mise en place depuis plusieurs semaines.

Parmi les précautions prises, Migros encourage à se laver les mains régulièrement et de tousser dans un mouchoir ou au creux de son bras. Des mesures spéciales ne sont toutefois pas mises en œuvre dans les supermarchés, comme le port de masques ou de couvre-chaussures.

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La situation est similaire chez Coop. «Nous avons demandé à nos employés de respecter les règles d’hygiène de base», a indiqué un porte-parole. Le détaillant est en contact étroit avec les autorités compétentes et dispose depuis plusieurs années d’un plan de crise en cas de pandémie.

Dans la production alimentaire, Orior a déjà pris des mesures préventives au Tessin pour sa marque Rapelli, a précisé le directeur général Daniel Lutz à AWP. Les exigences «déjà élevées» en termes d’hygiène ont été renforcées.

Nestlé suspend les voyages d’affaires

Les entreprises internationales réagissent également. Nestlé a demandé à ses collaborateurs de stopper les voyages d’affaires jusqu’au 15 mars.

Depuis janvier, le gestionnaire de fortune EFG a interdit les voyages vers la Chine. Et désormais, les déplacements «non essentiels» sont également interdits par l’établissement pour ses conseillers, a indiqué le directeur général Giorgio Pradelli. A la place, des vidéoconférences sont organisées.

Adecco a également réagi, comme l’a annoncé le patron Alain Dehaze dans une interview avec AWP Vidéo. Les réunions sont avant tout évitées en Asie. Le virus n’a pas encore d’influence sur ses activités.

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Le secteur des voyagistes fait également face à d’importants défis. Beaucoup de clients reportent leur voyage ou choisissent une autre destination. «Les voyages vers l’Asie sont réservés avec plus de prudence», a souligné une porte-parole d’Hotelplan.

Pour les compagnies aériennes, les temps sont durs également. Lufthansa, auquel Swiss appartient, a annulé tous ses vols vers la Chine jusqu’au 28 mars. Les vols vers Hong Kong font également l’objet de limitation. Du 4 mars au 30 mai, Swiss ne desservira plus que cinq fois par semaine Hong Kong, contre tous les jours habituellement, a indiqué une porte-parole.


■ La ligne d’urgence est prise d’assaut en Suisse

La ligne téléphonique d’urgence mise en place par les autorités suisses sur le coronavirus est prise d’assaut, a indiqué Medgate mercredi. Les questions les plus fréquentes concernent les voyages ou les mesures d’hygiène.

«Quelque 690 personnes ont appelé la ligne depuis 8h ce matin», a indiqué Medgate à Keystone-ATS mercredi en milieu de journée. Elles ont été 1370 mardi et 1500 lundi. La ligne d’urgence avait déjà enregistré une augmentation en fin de semaine dernière, avec 170 appels samedi et 270 dimanche, après les informations venant d’Italie.

Une trentaine de collaborateurs répondent aux questions dans les trois langues nationales. Beaucoup de demandes concernent les voyages, vers l’Asie jusqu’en fin de semaine, puis vers l’Italie. Les autorités suisses n’émettent pas de restrictions de voyages, mais «ne recommandent pas les séjours en Chine», rappelle Medgate.

D’autres demandes concernent les mesures d’hygiène à prendre pour se prémunir de la maladie.


■ Plusieurs Suisses en quarantaine dans leur hôtel à Tenerife

Plusieurs Suisses se trouvent actuellement en quarantaine dans un hôtel de l’île de Tenerife, dans l’archipel des Canaries, a indiqué le DFAE. Plusieurs clients italiens de l’établissement ont été testés positif au nouveau coronavirus.

Les Suisses, qui suivent l’ordre de quarantaine émis par les autorités locales pour l’hôtel Palace Adeje, se portent bien, précise le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), dans une prise de position diffusée mercredi. Leur nombre exact n’est pas encore clairement établi à ce stade.

Le DFAE ajoute être en contact électronique et téléphonique avec les ressortissants helvétiques dont il a connaissance. Il a également pris langue avec les autorités espagnoles concernées.


■ Cas suspects de Covid-19: une crèche fermée à Neuchâtel

C’est la première mesure concrète prise dans un canton romand depuis la confirmation mardi du premier cas avéré de personne infectée par le virus responsable du Covid-19. Dans le canton de Neuchâtel, une crèche a été fermée ce mercredi matin et une vingtaine d’enfants ont été placés provisoirement en quarantaine à domicile.

Mesure de précaution

«C’est une mesure de précaution», explique le médecin cantonal, Claude-François Robert. Les urgences pédiatriques du Réseau hospitalier neuchâtelois ont examiné trois enfants de deux familles différentes qui avaient séjourné dans la région de Milan. Dans un des cas, l’exposition a été jugée à faible risque. Pour un autre cas, la durée du séjour (du 15 au 23 février) et la région parcourue rendaient possible une exposition au virus.

«Ces cas suspects font l’objet de mesures d’isolement à domicile, vu que leur état clinique n’est pas préoccupant», poursuit Claude-François Robert. Des tests de confirmation ont été envoyés au laboratoire de référence à Genève (Crive). Les résultats devraient être connus rapidement, d’ici à ce mercredi soir, au plus tard jeudi matin.

Dix-neuf enfants concernés

Mais l’un des enfants en question a fréquenté une crèche alors qu’il présentait des symptômes. Par mesure de précaution, les enfants qui ont été en contact avec lui ont été mis provisoirement en quarantaine jusqu’au résultat du test. «Il s’agit précisément de 19 enfants, ainsi que des membres du personnel, précise le médecin cantonal. La direction de la crèche a été avertie hier soir. Elle a parfaitement collaboré.»

Claude-Alain Robert se veut serein: «Il n’y a pas d’épidémie en Suisse. Mais il nous faut gérer les cas suspects avec prudence. Le système de santé fonctionne et les personnes sont prises en charge.»

Yan Pauchard


■ Un premier cas recensé au Tessin

Mardi en fin d’après-midi, l’Office fédéral de la santé publique a annoncé l’existence d’un premier cas en Suisse, dans le Tessin. Le patient s’est infecté dans la région de Milan lors d’une manifestation le 15 février. Les premiers symptômes sont apparus deux jours plus tard, a expliqué Pascal Strupler, directeur de l’OFSP.

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