Le canton a demandé à la Confédération à fin novembre des mesures à l’intérieur et à l’extérieur du centre, comme davantage d’accompagnement social et plus de ressources sanitaires, et des patrouilles de sécurité dans les transports publics. Le canton est aussi prêt à participer à la séance publique voulue par la population de Boudry, qui compte 6255 habitants.
Autre centre spécifique demandé
A la question du député PLR Blaise Courvoisier qui voulait transférer la quinzaine d’individus problématiques aux Verrières (NE), dans un centre dédié aux requérants récalcitrants, Florence Nater a expliqué que par définition la quinzaine de personnes n’est pas toujours la même en permanence. La conseillère d’Etat a ajouté toutefois que le canton souhaite que la Confédération ouvre un 2e centre spécifique ailleurs en Suisse.
Dans une recommandation, l’UDC voulait que le centre ferme. «Depuis des semaines, les habitants de Boudry font face à une vague sans précédent d’insécurité et d’incivilité», a expliqué le député Niels Rosselet-Christ. Le centre est par ailleurs largement surpeuplé, transgressant les règles pourtant établies par la Confédération, a-t-il ajouté. Les députés ont largement modifié la recommandation UDC avec un amendement socialiste. Le texte demande d’engager les ressources et mesures nécessaires en termes d’accompagnement et de sécurité, en collaboration avec les autorités communales et fédérales. En outre, le Conseil d’Etat est prié d’exiger de la Confédération que les limites de capacité d’accueil des requérants d’asile dans le canton de Neuchâtel soient rigoureusement respectées.
Florence Nater a rappelé que le canton a signé une location avec la Confédération. Certains bâtiments de Perreux font l’objet d’une location jusqu’en 2028 et d’autres jusqu’en 2033. «Neuchâtel veut apporter sa contribution au niveau fédéral mais pour que le centre de Boudry continue (…) des améliorations rapides de la Confédération» sont attendues, a précisé la conseillère d’Etat.