Environ 80 enfants sont en attente de placement dans des familles d’accueil dans le canton de Neuchâtel. Les places continuent à manquer, malgré des campagnes de promotion. La moitié des enfants en attente de placement dans des familles d’accueil sont des requérants mineurs non accompagnés, a déclaré mercredi Crystel Graf, conseillère d’Etat, en réponse à une question de la socialiste Corine Bolay Mercier. L’autre moitié est soit prise en charge par des institutions pour mineurs, soit par un accompagnement renforcé ou des mesures de protection à domicile.

Le Service neuchâtelois de protection de l’adulte et de la jeunesse (SPAJ) est dans la tourmente dans le canton. Un rapport d’audit, dévoilé il y a une semaine par Le Temps, montrerait un manque de gouvernance stratégique et d’accompagnement dans la mise en place de réformes successives survenues ces dernières années, la plus récente en 2019. En lien avec la pandémie qui a perturbé le déploiement des mesures, la réforme a été gelée par le Conseil d’Etat. L’audit organisationnel, commandé par le canton, permettra d’y voir plus clair.

Lire aussi: En crise, la protection de l’enfance neuchâteloise suscite de vives réactions

Augmentations observées dans toute la Suisse romande

Les campagnes de promotion au niveau romand ont cependant permis d’autoriser 19 nouvelles familles tierces dans le canton de Neuchâtel. «Cela n’a toutefois pas engendré de hausse significative», a ajouté Crystel Graf. En réponse à une question de la socialiste Martine Docourt Ducommun, Crystel Graf a précisé que tous les enfants, qui ont besoin d’un accueil urgent, sont accueillis. «Deux places supplémentaires ont été ouvertes en mars de façon temporaire», grâce à des mesures pragmatiques et flexibles, a-t-elle ajouté.

Selon la conseillère d’Etat, l’augmentation de la demande de places d’urgence est observée aussi dans les autres cantons romands. «Il y a déjà eu des hausses temporaires par le passé. On ne sait pas encore si cette augmentation est structurelle ou conjoncturelle». Les mesures qui s’imposent seront prises le cas échéant.

Lire également notre éditorial du 23 mars 2023: Les enfants ne doivent pas être les victimes des réformes