«L’intérêt de l’enfant passe au second plan, c’est devenu ingérable»: en bas de cet article, lire aussi les témoignages de collaborateurs de deux offices directement concernés.

C’était en 2019. La conseillère d’Etat neuchâteloise Monika Maire-Hefti (PS) lançait une importante réforme de la protection de la jeunesse, qui n’avait plus été revue depuis cinquante ans. Son objectif? Se donner deux ans pour réduire les placements de mineurs en difficulté dans des institutions par le renforcement d’autres solutions (maintien dans leur famille, ambulatoire, familles d’accueil), tout en réalisant des économies de 3 millions de francs par an. Ce changement, qui devait être mené au pas de charge, avait alors suscité une importante levée de boucliers, politique, citoyenne et syndicale. La ministre défendait quant à elle un projet bien préparé et un calendrier «tout à fait raisonnable». C’était sans compter la pandémie qui est venue retarder les travaux.