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Pour le Chaux-de-Fonnier et conseiller national Fabien Fivaz, le débat cantonal s’annonce riche en ambiguïtés: «Démarrer une telle construction à l’ère de la crise climatique n’est pas cohérent. Surtout que les évitements routiers ne limitent que rarement le trafic à moyen terme en centre-ville. En même temps, la situation à La Chaux-de-Fonds est infernale… Ce qui est sûr, c’est que si la ville ne veut pas perdre son tunnel, elle doit se montrer très crédible sur la contrepartie écologique. En d’autres termes, tenir ses promesses de mobilité douce.»
Un constat que partage Théo Hugenin-Elie, conseiller communal de La Chaux-de-Fonds, responsable de l’urbanisme. Il assure pourtant que son service ne manque pas de propositions: «Ceux qui ne veulent pas entendre n’entendent pas! Nouvelle politique de stationnement, piétonnisation de la place du Marché… Je vous épargne la liste exhaustive. Cela fait des années qu’on parle de requalification du centre-ville. Malheureusement, on est face à une situation qui ne permet pas l’idéalisme. Faire avancer la mobilité douce sans avoir de route de contournement, c’est tout simplement impossible.»
Idéalisme contre pragmatisme?
Au lancement du référendum, les Verts neuchâtelois ne chantaient pas à l’unisson. Cette absence de position officielle avait notamment coûté des plumes à Roby Tschopp, alors candidat au Conseil d’Etat. L’ancien député vert Laurent Debrot (à l’origine, avec SolidaritéS, du référendum contre le contournement) estime qu’à titre personnel l’heure de la cohérence a sonné: «Il y a chez les Verts une divergence entre les grands principes et le cas particulier, qui est très délicat. Cette situation en pousse certains à faire des compromis. Personnellement, ma priorité reste de combattre la croissance sous toutes ses formes.»