Entrée dans le XXIe siècle
Le bâtiment Univers offrira 8000 mètres carrés de surfaces sur lesquelles s’articuleront divers éléments: des espaces d’études (learning center), un auditoire modulable de 700 places, des salles de cours, une cafétéria et des bureaux. Sa conception répond aussi au critère du développement durable: forme compacte, exploitation de la lumière naturelle, installation photovoltaïque en toiture ou encore proximité avec les infrastructures existantes pour favoriser la mobilité.
Destiné en premier lieu à la FSLH, qui regroupe à elle seule près de la moitié des étudiants de l’UniNE, ce bâtiment permettra de rassembler divers instituts aujourd’hui disséminés à travers Neuchâtel. Il fera également office de «réserve de croissance» pour l’ensemble de l’université, dans une perspective pluridisciplinaire. «Ce projet marque vraiment notre entrée dans le XXIe siècle et nous permettra aussi de libérer de l’espace dans d’autres facultés», se réjouit son secrétaire général, Fabian Greub.
L’institution doit actuellement parfois renoncer à organiser des événements dans ses propres murs, faute de place, poursuit Fabian Greub: «La Faculté des sciences est en train de mettre sur pied un grand congrès international. Mais comme nos auditoires sont trop petits, il aura lieu à Davos. Nous avons aussi des séminaires qui doivent être dédoublés car notre aula actuelle, qui compte 400 places, ne permet pas d’accueillir tout le monde. Ce n’est pas l’idéal.»
Ce concours passé, le dossier devra encore être peaufiné pour aboutir à une demande de crédit de construction, qui sera en principe soumise au Grand Conseil à la fin de l’année 2024. «C’est un immense travail de finalisation qui nous attend, notamment pour définir exactement comment se présenteront les espaces intérieurs», prévient Crystel Graf. Si le budget de 80 millions de francs doit encore être chiffré plus précisément, en tenant compte notamment de l’inflation, la Confédération est d’ores et déjà entrée en matière pour accorder une subvention qui pourra se monter jusqu’à 30% des dépenses prévues.
Une ambition commune malgré les divergences
Hasard du calendrier, la présentation des résultats de ce concours survient au moment où un autre sujet anime les discussions entre le Conseil d’Etat et l’UniNE: celui de la prochaine enveloppe quadriennale de l’institution. Si le gouvernement prône la stabilité avec un budget de 50 millions de francs par an, le Conseil de l’université demande pour sa part au moins quatre millions de francs supplémentaires pour permettre à l’institution d’assurer la qualité de son enseignement et sa compétitivité. Le Grand Conseil se saisira de cet épineux dossier prochainement.
L’annonce de ce lundi offre donc l’occasion aux deux partenaires de montrer qu’ils travaillent main dans la main pour l’avenir de l’UniNE. «Même s’il nous arrive d’avoir des divergences, le canton nous soutient dans nos efforts et nous travaillons dans un esprit de compréhension mutuelle», conclut Fabian Greub. A ses côtés, Crystel Graf acquiesce: «Nous témoignons aujourd’hui de notre volonté d’investir non seulement pour répondre aux défis de la croissance de l’université, mais aussi pour qu’elle offre des conditions d’étude optimales.»