Neuchâtel
AbonnéGrâce à lui, l’Union démocratique du centre (UDC) neuchâteloise a sauvé son siège à La Chaux-de-Fonds, ville de gauche par essence. Mais le pari réussi de Thierry Brechbühler peine à faire oublier la descente aux enfers d’un parti dont le groupe au Grand Conseil a fondu comme neige au soleil en cours de législature

Au-dessus du brouillard qui déprime le bas du canton, les rayons du soleil s’éclatent sur les vitres de la tour Espacité pour éblouir le Pod, surnom de l’artère principale de La Chaux-de-Fonds. Un peu plus loin, rue du Collège 11, Thierry Brechbühler ferme les lamelles du store de son bureau aux murs nus – «Je n’ai pas encore eu le temps d’aller choisir un tableau, mon agenda s’est vite rempli» – qui n’accueillera jamais des piles de documents, jure-t-il. «Je suis quelqu’un de très organisé, je n’aime pas le désordre. Déjà ces câbles, là, qui pendent derrière l’écran de l’ordinateur, ça me dérange.»