«Au stade actuel, il n'est pas question de fermer l'un des sites, rassure Thierry Béguin. Mais nous devrons éviter les doublons, préciser les spécialités de chaque école, travailler en réseau et viser l'excellence.» C'est en fait la survie des écoles qui est en jeu, et l'avenir de l'Arc jurassien: «Il est important d'offrir sur place des formations de haut niveau à nos jeunes. Car s'ils s'expatrient pour étudier, ils ne reviennent en général pas. Ce qui provoque une anémie considérable.»
Malgré le regroupement, la Haute école BEJUNE restera d'un poids modeste, avec 850 à 900 étudiants. «Son avenir et son développement passent par un enseignement de haut niveau dans les segments retenus, le génie, la santé, la gestion et les arts appliqués, prédit le conseiller d'Etat bernois Mario Annoni.»
Reste à aménager la structure interne de BEJUNE. La direction est attribuée à Neuchâtel. Son directeur sera Jacques-André Maire, qui succède au père du projet, François Bourquin, appelé à chapeauter la HES-SO et la HES-S2. Il devra, d'ici au 1er juillet 2004, échéance retenue pour la concrétisation du projet, préciser les composantes de l'institution et édicter un statut de référence unique pour les enseignants. Actuellement, les Bernois sont les mieux rétribués, devant les Jurassiens et les Neuchâtelois. Il y a jusqu'à 18% d'écart salarial entre les professeurs des Ecoles d'ingénieurs de Saint-Imier et du Locle. «L'histoire nous apprend qu'on n'uniformise pas à la baisse», observe Thierry Béguin.