Dans son discours radiotélévisé, le président de la Confédération Moritz Leuenberger s'est élevé contre l'indifférence face aux événements au Proche-Orient. La Suisse n'est pas une île, a-t-il rappelé. De nombreuses personnes au Liban et en Israël sont à la merci de voisins qui souhaitent leur destruction: «Leur destin ne nous est pas indifférent.»
Hans-Rudolf Merz a évoqué les valeurs qui ont contribué à la cohésion et à la réputation du pays. «La prospérité, la sécurité, la diversité, le progrès et la solidarité sont les qualités qui constituent l'essence même de notre pays. Elles devraient aussi déterminer notre avenir.»
Samuel Schmid, lui, a appelé mardi à Lenzburg (AG) à résister à l'antisémitisme latent et à l'extrémisme, qu'il qualifie de «non suisse»: «Nous devons dire non à l'antisémitisme latent, aux néonazis, aux extrémistes de gauche dont la violence et les excès menacent la paix sociale.» Des protagonistes de cette Suisse de l'ombre ont d'ailleurs tenté de perturber le discours de Samuel Schmid, et la police a dû disperser un groupe de 150 à 200 extrémistes de droite.
Le président du Conseil des Etats Rolf Büttiker (PRD/SO), pour sa part, voit quatre grands défis pour la Suisse: le maintien de la haute qualité des produits et services, la solidarité nationale, la maîtrise du vieillissement et la position future de la Suisse dans le monde.
Sur la prairie du Grütli, où aucun incident n'a été signalé, l'ancien président de Swisscom Markus Rauh a notamment demandé que la Suisse prépare dès maintenant une adhésion à l'Union européenne.