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Depuis ce mercredi, le journal, créé notamment par des anciens de «L’Hebdo», est en ligne. Pour l’heure, la rédaction travaille bénévolement, et mise sur les abonnements

Le nouveau site romand d’information Bon pour la tête a été lancé mercredi. Au menu: de l’actualité, de la culture et des chroniques. Les articles seront disponibles gratuitement durant une semaine.
«Ce choix permettra aux lecteurs de nous découvrir, explique Florence Perret, membre de la rédaction en chef. Ils doivent également pouvoir critiquer et nous encourager, proposer des sujets et surtout avoir un accès facile à la rédaction», continue-t-elle.
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Le site internet proposera deux à trois contributions par jour, des articles, mais aussi des vidéos ou des reportages photo. Elles seront accessibles grâce à un abonnement de 8 francs par mois, ou 96 francs par année. «Nous espérons pouvoir en vendre entre 3000 et 5000. Nous avons déjà des demandes», constatait mercredi matin Florence Perret. Un abonnement de soutien est proposé à 200 francs par année.
Pas des héros
La rédaction s’est installée dans un bureau près de la gare de Lausanne début juin. Un briefing hebdomadaire est prévu tous les lundis pour discuter des sujets. Les journalistes sont toutefois libres d’écrire où ils le souhaitent, «chez eux, comme à la rédaction».
«Nous ne sommes pas des héros du journalisme»: selon Florence Perret, Bon pour la tête est complémentaire des autres journaux. «Nous sommes différents, mais nous ne faisons rien de mieux.»
Un succès dans la récolte de fonds
Lancé en mai, le projet a vu le jour grâce au financement participatif. Mercredi matin, Bon pour la tête avait récolté 234 000 francs, précise Florence Perret. Un record en Suisse romande, selon un des fondateurs de Republik, un magazine en ligne alémanique comparable. Un peu plus d’un jour après le début du crowdfunding le 13 mai, le compteur affichait déjà 110 210 francs, alors que 100 000 francs suffisaient.
Au début de la récolte: «Bon pour la tête» récolte 100 000 francs en un jour
Le lancement du site signe également la fin du crowdfunding. Les abonnements seront l’unique revenu de ce média sans publicité ni mécène. La trentaine de contributeurs ont été rétribués dès le départ et maintenant «tout dépend des abonnements».
La rédaction en chef travaille à titre bénévole tant que les moyens ne sont pas suffisants: «C’est ce qu’elle souhaite», ajoute Florence Perret.