«A 30 ans, certaines de mes collègues vivent en colocation ou retournent chez leurs parents. Au mieux, avec notre salaire, on arrive tout juste à payer un loyer et de la nourriture. Parfois, ça touche à la précarité. Partir en vacances? Oui, dans mes rêves.» Manon*, qui travaille dans le secteur social vaudois depuis quelques années, ne s’étonne plus que les foyers pour personnes en difficulté peinent de plus en plus à engager du personnel, alors que les départs et arrêts maladie se multiplient, compliquant au passage la tâche de ceux et celles qui restent.