Pour les parents, le poids des coûts et celui des normes

Entre la Suisse alémanique et la Suisse romande, il existe de grandes disparités dans l’organisation économique de l’accueil familial de jour. Des différences qui se reflètent aussi sur les modèles familiaux

Des enfants dans une crèche privée en avril 2020 à Denges. — © Laurent Gilléron/Keystone

Mathilde Farine, Céline Zünd

Publié le 27 février 2023 à 05:40. Modifié le 10 juin 2023 à 18:33.

Mercredi 1er mars, le Conseil national examine un projet visant à accorder 770 millions de francs par an aux structures d’accueil extra-familial des enfants. Manque de places en crèches, pénurie de main-d’œuvre, approches différentes des deux côtés de la Sarine... Le Temps fait le pointsur une équation infernale.

Anna Mattsson, conseillère au sein de la société de conseil McKinsey, est née en Suède et a habité dans huit pays différents. Elle n’a jamais ressenti le poids de la norme familiale aussi fortement qu’à son arrivée à Zurich. Elle venait d’arriver à son nouveau poste quand une voisine, apprenant qu’elle avait un bébé de 14 mois à la maison, lui a lancé: «Mais pourquoi travailles-tu, ne serais-tu pas mieux chez toi, avec ton enfant?» «Cette idée ne m’avait encore jamais traversé l’esprit», raconte la cadre.

Elle n’est pas au bout de ses surprises. Avec l’association Advance, dont McKinsey est membre, elle réalise, en 2022, un sondage auprès de 600 femmes hautement qualifiées. Cette étude révèle le défi constant des femmes cadres, en matière de conciliation entre vie privée et vie professionnelle, en raison du manque de flexibilité du monde du travail, surtout dans les postes de direction.

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