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Le parlement requiert des actions contre la mendicité des enfants

Les députés ont voté un postulat demandant au Conseil d’Etat de prendre des mesures

Le Conseil d’Etat vaudois devra se pencher sur le sort des enfants mendiants. Les députés ont voté mardi un postulat qui demande d’étudier la situation puis d’envisager des mesures pour dissuader l’aumône infantile et protéger les mineurs.

La gauche, avec les centristes, a mis ainsi en échec la droite et le conseiller d’Etat libéral Philippe Leuba. L’un et l’autre voudraient plutôt interdire tout court la mendicité plutôt qu’élaborer un dispositif s’attaquant uniquement à l’exploitation des enfants. Le chef du Département de l’intérieur a tenté en vain de montrer que la législation actuelle suffit pour lutter contre le phénomène. Le magistrat, sans succès non plus, a rappelé que les communes sont seules compétentes en la matière.

Lausanne critiquée

La Ville de Lausanne, qui refuse d’interdire la mendicité, a été critiquée par les partisans du durcissement. La gauche, qui gouverne la capitale vaudoise, est accusée de vouloir se débarrasser du problème aux dépens du canton.

De leur côté, les porteurs du postulat ont reproché à la droite de militer pour l’interdiction tout en refusant de soutenir le combat contre les mineurs mendiants. En effet, les libéraux-radicaux lausannois viennent de lancer une initiative populaire hostile à la mendicité de métier. Le mois dernier, le parlement communal avait contré l’UDC et refusé de bannir l’aumône, comme elle le demandait.