A mi-législature, le parlement fédéral renouvelle les têtes qui dépassent. Vingt-deux nouveaux présidentes et présidents de commissions sont entrés en fonction au début de la session d’hiver. La fonction n’est pas seulement honorifique. Le président a une marge de manœuvre pour déterminer l’agenda des dossiers et choisir les experts à auditionner. En cas d’égalité de vote, sa voix est prépondérante.

Parmi les nouveaux appelés, cinq Romands, dont deux à la tête de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS): Liliane Maury Pasquier (PS/GE) aux Etats et Guy Parmelin (UDC/VD) au National. «On parle beaucoup français, depuis plusieurs années, souligne le second. Avant moi, la commission a été présidée par Thérèse Meyer (PDC/FR) et Stéphane Rossini (PS/VS). Le chef du département, Alain Berset, est également francophone, comme l’étaient tous ses prédécesseurs depuis Ruth Dreifuss. Avec encore Liliane Maury Pasquier aux Etats, ce sont les Alémaniques qui souffrent.»

Les deux élus se réjouissent de leurs deux ans de présidence, avec de nombreux dossiers très importants, dont l’initiative sur la caisse publique (lire ci-dessous). Un plaisir partagé par Géraldine Savary (PS/VD), qui a pris la présidence de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture des Etats; Carlo Sommaruga (PS/GE), nouveau président de la Commission de politique extérieure du National; Cesla Amarelle (PS/VD) enfin, qui accède à la présidence de la Commission des institutions politiques deux ans seulement après son élection au National.

Avec cinq présidents de commissions, la Suisse romande est représentée dans la bonne moyenne de ces trente dernières années. Le record négatif remonte à la demi-législature 2005-2007 avec un seul représentant. Alain Berset, alors conseiller aux Etats, dirigeait la Commission des constructions publiques, aujourd’hui dissoute. Le record positif, lui, est tout frais: les neuf Romands nommés à la présidence d’une commission en décembre 2011 viennent juste de passer la main.