Stock de données informatiques
Envisagée à l'époque de la guerre froide, la «caverne» est déjà en partie utilisée aujourd'hui. Elle sert notamment à conserver des données informatiques sensibles, par le biais d'une synchronisation entre les ordinateurs stockés dans le bunker et ceux utilisés au sein de l'administration fédérale. Jugeant le bunker totalement obsolète du point de vue militaire, le conseiller national Paul Günter (PS/BE) – qui sera du voyage le 26 avril – propose, lui, dans une interpellation datant d'août 2002 et pas encore traitée au plénum, d'organiser une manifestation «portes ouvertes» pour transformer le bunker en attraction touristique. Une entrée payante permettrait de récupérer une partie des 238 millions de francs qui ont été nécessaires à la construction, rappelle-t-il. Dans sa réponse, le Conseil fédéral dit «douter que le bunker puisse se transformer en mine d'or».
En 1999, le Conseil fédéral avait voulu siéger quelques heures dans son bunker. Mais Ruth Dreifuss, alors présidente de la Confédération, a préféré y renoncer, craignant un déferlement médiatique vers ce site classé secret.