Stefan Blättler
AbonnéLe procureur général de la Confédération, Stefan Blättler, pointe une législation qui ne suffit pas à dissuader les multinationales exposées à la corruption. Le parlement, qui ne fait pas de la justice pénale une priorité, avance trop lentement à son goût

En cette grise matinée, Stefan Blättler accuse non pas un prévenu, mais un retard de quelques minutes. La faute aux embouteillages qui, à Berne, s’immiscent jusque dans l’agenda du procureur général de la Confédération. Il s’excuse et prend place dans un fauteuil de la salle de réception du Ministère public de la Confédération (MPC). Chargée de poursuivre les infractions économiques à caractère international ou les atteintes à la sûreté de l’Etat, l’institution qu’il dirige depuis le 1er janvier tente de se rasséréner après quelques turbulences.