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Peter Kurer, douze mois pour rien

Une présidence contestée

La nomination de Peter Kurer, en avril 2008, n’avait pas convaincu. La banque avait essayé en vain de recruter un banquier chevronné, admiré des investisseurs anglo-saxons. Les noms de Joseph Ackermann de Deutsche Bank, Bob Diamond de Barclays, ou Philipp Hildebrand de la BNS, avaient circulé. Mais Marcel Ospel avait réussi à imposer l’ex-juriste en chef du groupe, l’un de ses proches alliés. De sorte qu’aucune plainte en responsabilité n’est venue par la suite inquiéter le Bâlois ou d’autres ex-dirigeants.

La présidence de Peter Kurer sera aussi brève que difficile, marquée par l’aggravation de la crise bancaire. En juin 2008, en mal de légitimité, il remanie son conseil d’administration. Mais les décisions stratégiques tardent à être prises. Quand éclate le grave litige fiscal entre UBS et le fisc américain, mi-février, Peter Kurer voit sa responsabilité mise en cause. Ses jours à la tête d’UBS sont alors comptés. Son départ clos un chapitre de l’histoire d’UBS.