Cela dit, cette convention revêt une signification supplémentaire par le fait qu'elle est la première concrétisation de la future loi sur le personnel fédéral. Sur le fond, elle a de quoi rassurer les sceptiques. Toutefois, le seul fait qu'elle contienne une part de salaire au mérite suffira à justifier le lancement du référendum qui se prépare en Suisse romande, où l'on n'a pas la même approche du problème qu'outre-Sarine.
Petites négociations entre amis
Le soutien des syndicats à la CCT des CFF n'est pas étonnant, car celle
Le soutien des syndicats à la CCT des CFF n'est pas étonnant, car celle-ci leur offre des conditions somme toute assez intéressantes. Même si elle ne porte que sur trois ans, la protection contre les licenciements économiques est une grande victoire syndicale. Les prestations sociales qui ont été négociées satisfont le SEV. Et les indemnités complémentaires existantes (pour le travail de nuit et du dimanche, pour les services irréguliers) ont pu être maintenues. Tout cela permet de digérer la part de salaire au mérite relativement modérée qui a été introduite dans la CCT.
Cette convention, que l'on peut qualifier de progressiste, est le fruit d'une négociation entre amis, puisque aussi bien le directeur général des CFF Benedikt Weibel que le chef du personnel Daniel Nordmann, ancien secrétaire de l'Union syndicale suisse, appartiennent au même parti (socialiste) qu'Ernst Leuenberger. Cette particularité explique en bonne partie le résultat obtenu et la satisfaction mutuelle.