C’est désormais une messe mondialisée dite aux quatre coins du globe. Ce mardi, de multiples conférences de presse d’un hémisphère à l’autre dévoilent en simultané les résultats de la cinquième enquête PISA, dont les mathématiques sont le thème principal. Et le suspense emporte le monde de l’école.

510 000 élèves âgés de 15 ans ont été testés dans 65 pays. La Suisse est toujours dans le peloton de tête, à la 9e place. Elle se classe 2e en Europe, derrière le Liechtenstein. Si son classement reste stable, son score, en revanche, s’améliore par rapport aux autres années.

Dans l’ensemble, les Chinois dominent, avec Singapour, Macao et le Japon. La Finlande et la Suède reculent, tout comme la France, le Canada et la Belgique. En forte croissance, la Pologne, l’Allemagne, l’Italie, le Brésil, le Chili, la Turquie, le Portugal, Israël, la Tunisie et quelques anciens du bloc de l’Est, tels la Serbie, la Bulgarie ou la Roumanie.

Cette cinquième ronde a testé également, mais moins en profondeur, les performances des jeunes en sciences et en lecture. En 2000, les jeunes Suisses avaient affiché des lacunes préoccupantes. La nouvelle avait quasiment provoqué un drame national. Depuis, le score ne cesse de progresser. Et le groupe des mauvais lecteurs tend à se réduire. La Suisse se place ainsi au 17e rang. Là encore, les pays asiatiques sont devant.

Quant aux sciences, la Suisse pointe à la 19e place. Elle fait du surplace. Les élèves très forts sont moins nombreux, compensés par une diminution des plus faibles. La Chine, Singapour et le Japon surpassent tous les autres.

D’une façon générale, le modèle scandinave, exemple d’une scolarité performante, semble en perte de vitesse.

PISA est une évaluation internationale mise sur pied par l’OCDE, qui vise à tester les compétences des élèves de 15 ans.