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Publié dimanche 7 mars 2021 à 08:32
Modifié dimanche 7 mars 2021 à 11:22

La politique va bouillonner ce dimanche. Tout d'abord sur le plan fédéral avec trois objets de votation dont les résultats demeurent incertains. Suspense garanti.

Il y a quelques mois encore, la campagne pour l'initiative contre l'interdiction de se dissimuler le visage s'annonçait extrêmement tendue. Finalement, cela n'a pas été le cas. Et contrairement à ce qu'annonçaient les premiers sondages, ce texte lancé par le comité d'Egerkingen, proche de l'UDC, n'est pas assuré d'être accepté comme l'avait été l'interdiction des minarets en 2009 (57,5% de oui). Le dernier sondage de la SSR ne lui accorde plus que 49% d'avis favorables. Au niveau national, le seul parti qui défend cette initiative est l'UDC, tous les autres la rejettent, même si certaines sections cantonales du Centre ou du PLR la soutiennent. Rappelons que puisqu'il s'agit d'une initiative, la double majorité est nécessaire, cette fameuse double majorité qui a fait échouer l'initiative sur les entreprises responsables. 

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Suspense également autour du deuxième objet porté par la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, le projet d'identité électronique, attaqué par un référendum. Soutenu par le Conseil fédéral et le parlement, la loi sur les services d'identification électronique a sérieusement du plomb dans l'aile. Le dernier sondage de la SSR indiquait qu'elle serait rejetée par 54% des votants. Cette carte d'identité unique ne serait pas gérée par la Confédération, mais par des fournisseurs privés, ce qui est fortement critiqué par les référendaires. 

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Un oui, par contre, semble se dessiner pour l'accord de libre-échange avec l'Indonésie, combattu lui aussi par référendum. Ses opposants reprochent à ce texte de permettre l'importation d'huile de palme. La surprise de cette campagne a été le ralliement du PS au camp du non, contre l'avis de la direction du parti.

En Valais, le PDC menacé

Dans plusieurs cantons romands, les citoyens ne se rendront pas seulement aux urnes pour ces objets fédéraux, mais également pour renouveler leurs autorités.

C'est le cas en Valais. Pour le Conseil d'Etat, trois hommes devraient se battre pour deux sièges: le conseiller national PS Mathias Reynard, le conseiller d'Etat PLR Frédéric Favre et le nouveau venu, mais peu connu PDC Serge Gaudin. Les deux démocrates chrétiens Roberto Schmidt et Christophe Darbellay ne sont pas menacés et l'UDC Franz Ruppen devrait venger Oskar Freysinger, écarté il y a quatre ans. Au Grand conseil, le PDC pourrait encore reculer et les Verts poursuivre leur progression. La représentation féminine au législatif sera scrutée de près, au moment où le gouvernement devrait devenir exclusivement masculin.

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Maudet peut-il remplacer Maudet?

Election partielle à Genève pour la succession du démissionnaire Pierre Maudet. Le conseiller d'Etat sortant réussira-t-il son pari fou de se faire élire... à sa place? Soutenue par les socialistes, la Verte Fabienne Fischer fait figure de favorite, même si elle est peu connue du grand public. Le PLR a lancé dans la course l'influent député Cyril Aellen, alors que le conseiller national vert'libéral Michel Matter rêve de jouer les trouble-fêtes. En lice encore, le conseiller national UDC Yves Nidegger.

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Elections communales dans les cantons de Vaud et Fribourg

Les Vaudois sont eux appelés à renouveler leurs autorités communales. Les Verts continueront-ils leur percée entamée lors des dernières élections fédérales? La question se pose tout particulièrement à Lausanne où les écologistes ont rompu leur traditionnelle alliance avec les socialistes et le POP pour tenter de placer trois élus à la Municipalité. Quant à la droite, elle espère conquérir un deuxième siège à l'exécutif. A suivre aussi, Vevey qui va tenter de sortir d'une crise politique sans précédent en passant de 5 à 7 membres à la Municipalité. Et dans la deuxième ville du canton, Yverdon, la gauche rêve de renverser la majorité de droite.

Un point: Les Verts vaudois partagés entre prudence et témérité

Elections communales encore dans le canton Fribourg. Le score des Verts sera là aussi observé de près. Du côté de la ville de Fribourg, les Verts ont décidé, là aussi, de partir seul à la conquête de l'exécutif. Le siège du PLR est menacé, tout comme celui des chrétiens-sociaux.

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Toutes ces campagnes de votations et d'élections se sont déroulées dans le contexte très particulier du COVID. Avec peu de débats publics, pas de poignées de main et un climat qui pourrait bien sûr avoir des conséquences sur les résultats de ce dimanche politiquement chaud.