Précisions requises
A tel point que les propositions présentées en janvier par l'Office vétérinaire fédéral (OVF) ne semblent pas avoir l'appui de la majorité du Conseil fédéral. Dans ce dossier, chaque voix compte. Comme propriétaire d'un dogue et d'un berger allemands (deux races qui ne figurent pas sur la liste rouge de l'OVF), Samuel Schmid veut faire entendre la sienne.
Lors du précédent round, début février, le ministre de tutelle de l'OVF, Joseph Deiss, a pu vérifier que l'interdiction des pitbulls, le régime d'autorisation prévu pour treize races molossoïdes et la prohibition des croisements issus de celles-ci étaient contestés. Christoph Blocher et Pascal Couchepin étaient le plus sceptiques, imités par Samuel Schmid et Hans-Rudolf Merz.
Joseph Deiss a été prié d'apporter des précisions sur les bases juridiques et la mise en œuvre des mesures proposées. Celles-ci risquent de poser des difficultés aux services vétérinaires cantonaux chargés de les appliquer. Déjà très occupés par la grippe aviaire, leurs moyens sont en effet limités.
Parlement dans l'embarras
Ce nouveau report place le parlement devant un dilemme. Les deux chambres ont chacune à leur ordre du jour une motion portant sur la mise en vigueur de deux dispositions légales en veilleuse. Elles permettent d'interdire les animaux au comportement dangereux. Le Conseil des Etats aurait dû se prononcer mardi prochain, mais il devra sans doute déprogrammer cette motion dans l'attente des décisions du Conseil fédéral.