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Le PLR lausannois lance les mendiants dans la campagne

Le parti bourgeois va déposer rapidement une initiative demandant l’interdiction de l’aumône

Après le vote du parlement mardi dernier, refusant l’interdiction, prônée par l’UDC, de la mendicité en ville, le Parti libéral-radical lausannois (PLR) va déposer rapidement une initiative populaire demandant le bannissement de l’aumône. L’assemblée générale extraordinaire du parti en a décidé ainsi mercredi soir.

Dans la foulée, le PLR a avalisé l’alliance avec le PDC et les Verts libéraux. La création d’une liste commune pour la municipalité dès le premier tour, le 13 mars prochain, sera formalisée aujourd’hui, indique Benjamin Leroy-Beaulieu, candidat vert libéral à l’exécutif. Axel Marion, PDC qui brigue lui aussi un siège municipal, précise qu’il ne s’agit pas de ressusciter LausannEnsemble, regroupement du centre droit en lice en 2006. Chaque parti va mener campagne de manière autonome, souligne-t-il.

L’assemblée du PLR a enfin désigné Marlène Bérard pour remplacer Yves-André Cavin sur le ticket du PLR. L’ancien président du parlement communal a été contraint d’abandonner la course pour des raisons de santé.

Casser la majorité

L’initiative contre la mendicité, voulue dans les meilleurs délais par les sympathisants, au point de dépasser les intentions du comité directeur qui aurait préféré reporter son lancement, est destinée à muscler la campagne électorale du parti. L’opération, tout comme le front du centre droit, doivent servir à déstabiliser la liste unique de la gauche, présentée officiellement hier. L’initiative vise notamment le municipal Marc Vuilleumier, hostile au bannissement des mendiants alors que le parlement a adopté le principe d’une étude tous azimuts de la situation. Le popiste, directeur de la Police, est considéré par les «bourgeois» comme le maillon faible de la majorité rose rouge verte qui domine l’exécutif à six contre un depuis 2006.

Mais le recours à la démocratie directe doit également couper l’herbe sous les pieds de l’UDC, qui affrontera seule le scrutin. En effet, le PLR avait écarté un rapprochement avec la formation qui n’hésite pas à attaquer les libéraux-radicaux. En revanche, suivant les résultats, un rapprochement pourrait se concrétiser au deuxième tour de l’élection.