Autre point de discorde, le moment choisi pour lancer l’initiative. Pour une frange du PLR, il n’est pas question de suivre le sillon de l’UDC. «Cette initiative, nous aurions dû la lancer il y a dix ans», déplore, dépité, l’ancien conseiller d’Etat Mark Muller. Lequel ne manque pas de clouer au pilori la députation genevoise à Berne, «ni suffisamment arrogante, ni suffisamment efficace» pour obtenir une manne fédérale. Pour l’ancien député René Desbaillets, il n’est pas opportun d’agir en réaction à l’initiative déposée par ses adversaires. «Couper l’herbe sous le pied à l’UDC, c’est montrer que l’on a la trouille», avance l’ancien élu.
Toutes ces critiques n’auront pas convaincu l’assemblée. Alors que le PDC et la CCIG étaient déjà dans les starting-blocks, les délégués libéraux-radicaux n’ont pas souhaité rater ce dernier train. Celui qui vise à rappeler leur existence dans une campagne qui arrivera, dans trois maigres semaines, à son terme.