Plus de 300 cas de variole du singe en Suisse, Dialogai demande une autorisation «sans délai» de la vaccination

La plus ancienne association gay de Suisse romande interpelle les autorités. Selon Dialogai, les cas de variole du singe sont en constante augmentation et il faut «sans délai» autoriser les vaccins et les traitements qui ont déjà prouvé leur efficacité dans d’autres pays. La maladie peut toucher tout le monde, mais certains groupes de la population sont plus à risque. De nombreux malades sont des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Les travailleuses et les travailleurs du sexe sont également exposés, relève Dialogai dans un communiqué.

A ce jour, 304 cas de variole du singe ont été confirmés en Suisse. Selon Loïc Michaud, l’infirmier responsable du CheckPoint de Dialogai, à Genève, «si la maladie est considérée comme bénigne de par son faible taux de mortalité, elle peut provoquer d’importantes douleurs», qui peuvent parfois conduire à une hospitalisation.

«Un engagement insuffisant»

Dialogai déplore «un engagement insuffisant des autorités sanitaires suisses» pour contrer l’épidémie. L’association rappelle que dans de nombreuses régions du monde, dont l’Union européenne, un vaccin antivariolique de troisième génération a été autorisé et qu’il offre une bonne protection contre la variole du singe.

Dialogai regrette que ce vaccin n’ait pas été autorisé à ce jour en Suisse. Selon l’association, il faut que la Confédération réagisse sans délai et centralise l’achat de vaccins pour les mettre à disposition du corps médical. «Il est urgent d’amorcer une campagne de vaccination ciblée» pour les personnes à risque.

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Cet appel fait écho à la préoccupation grandissante chez le voisin français, où «la lenteur et l’opacité de la campagne de vaccination contre la variole du singe inquiètent le public cible», explique Franceinfo. Ouverts depuis mi-juillet, les créneaux de vaccination se font rares. Jusqu’alors réservée aux adultes ayant eu un contact à risque avec un malade, la vaccination contre la variole du singe a été ouverte, vendredi 8 juillet, à toute la population la plus à risque de contracter la maladie, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes. Mais faute de doses disponibles, les créneaux ont été rapidement saturés, selon le média public.

Aux Etats-Unis aussi l’inquiétude est grande. Après les Etats de New York et de l’Illinois, la Californie a déclaré l’état d’urgence. La gestion de l’épidémie est chaotique, jugent les associations. La lenteur de la réponse des agences de santé américaines révèle leur manque de financement et leurs difficultés à la suite de la pandémie de Covid-19, écrit le Guardian. «Les défenseurs de la santé publique veulent que le président américain et le Congrès allouent plus de fonds pour répondre à l’épidémie», note le média britannique.

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