L'intention manifestée par Moritz Leuenberger d'intégrer le trafic d'agglomération dans le contre-projet à Avanti a reçu un accueil plutôt favorable lors des entretiens de Watteville, mais avec des réserves de la part des partis bourgeois. Ils restent sur la défensive tant que les détails du contre-projet ne sont pas connus. La pierre d'achoppement sera sans doute le financement.
Invité à s'exprimer vendredi lors de l'assemblée de l'Union des villes suisses (UVS) à Moutier, Moritz Leuenberger a rappelé les différentes possibilités: les recettes de l'impôt sur les huiles minérales pourraient être en partie utilisées à cette fin (il faudrait toutefois modifier la Constitution), un fonds spécial pourrait être créé, la surtaxe sur l'essence pourrait être augmentée de 5 centimes, des péages urbains (road pricing) pourraient être introduits. Cette dernière idée, qui a l'appui de Pascal Couchepin, a été mal accueillie par l'UVS. Son vice-président, le syndic de Fribourg, Dominique de Buman, a fait savoir à Moutier que l'UVS ferait tout pour l'«étouffer dans l'œuf». A son avis, de tels péages seraient irréalisables, car trop de rues devraient être équipées d'installations de contrôle. L'opération serait trop coûteuse, entraverait la liberté de mouvement et occasionnerait des pertes de temps inutiles.