Sera-t-il encore possible pour les Eglises historiques et leurs ministres de refuser de célébrer des mariages de couples homosexuels si le mariage pour tous est accepté par le peuple le 26 septembre prochain? Rien n’est moins sûr, selon une étude* publiée en 2019 par trois juristes de l’Université de Bâle. Selon leur analyse, ceux-ci pourraient de fait s’exposer à des poursuites pénales, en raison de l’extension de la norme pénale antiraciste (CP. art. 261 bis) à la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, acceptée dans les urnes le 9 février 2020.