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Si prodigues, si cachottiers

Au titre des «prêts et des participations», le canton du Valais est très

Au titre des «prêts et des participations», le canton du Valais est très prodigue. Mercredi, il a offert 1,5 million à la future Crossair. Ce qui est une paille à l'échelle de cette rubrique du budget où apparaissent les 900 millions de francs engagés par le canton. Parmi ces «prêts et participations», la banque cantonale est la seule à retourner en contrepartie un dividende. Pour les autres, soit environ 800 millions, le canton doit assumer seul le coût de l'argent «prêté», soit des intérêts pour quelque 28 millions par année. Ce système de prêts, où les crédits LIM représentent environ un tiers des engagements, reste difficile à comprendre et échappe à toute évaluation. Les infrastructures communales, les remontées mécaniques, les canons à neige, des sociétés mixtes, des sociétés privées: tout le monde veut de cette manne sans intérêts. Et l'affaire tourne de façon qu'il soit impossible de déterminer si tel ou tel crédit particulier relève de la politique économique ou de la politique tout court. D'autant que lorsque l'avenir du tourisme est en jeu, nul n'oserait s'opposer à la charité étatique. Dans la salle des pas perdus du Grand Conseil, Wilhelm Schnyder disait mercredi que l'Etat du Valais devrait viser deux objectifs: l'équilibre budgétaire et la transparence de l'Etat. Sur ce dernier point, il y a encore bien du travail à faire. Demander aux députés de se prononcer sur un crédit supplémentaire de 6 millions pour régler des crédits qui ont déjà été payés, c'est une cachotterie, voire pire si le procédé tourne à l'habitude.