Seulement quatre Romands
Lundi, un comité baptisé «Cantons et communes en faveur du paquet fiscal» s'est présenté à Berne pour faire valoir ses arguments. Composé de plus de 300 élus, il ne comprend cependant que cinq conseillers d'Etat, dont quatre Thurgoviens, le cinquième étant un Appenzellois des Rhodes-Extérieures. Et l'on n'y trouve que quatre Romands: le conseiller administratif genevois Pierre Muller, le conseiller communal neuchâtelois Antoine Grandjean, tous deux libéraux, et deux présidents de commune valaisans membres du PRD. Tous les autres sont des représentants de parlements cantonaux et d'exécutifs communaux d'outre-Sarine et du Tessin.
Ce qui motive Roland Eberle à mener cette fronde, c'est le fait que la campagne des cantons opposés au paquet fiscal «n'en relève jamais les aspects positifs». «Avec le nouveau mode d'imposition des familles, quatre contribuables sur dix ne paieront plus d'impôt fédéral direct. Et les cantons disposeront d'une marge de manœuvre considérable pour fixer le taux du splitting et le montant de la plupart des déductions. Mais ils n'en parlent jamais», regrette-t-il. Les pertes fiscales sont «supportables pour les cantons et les communes. On ne peut pas dépenser plus que ce que l'on encaisse», argumente-t-il, tout en reconnaissant que la situation financière peut varier fortement d'un canton à l'autre en raison de facteurs pas toujours maîtrisables.