Luc-Antoine Baehni: Chacune de nos trois augmentations de capital s'est traduite par un succès qui nous encourage à continuer. Nous prévoyons d'ores et déjà une nouvelle augmentation de capital de 4 millions de francs pour l'année prochaine. D'une part, ce succès s'explique par l'attachement que la population porte au patrimoine de notre flotte historique. Par ailleurs, et c'est le plus réjouissant, les gens commencent à prendre la mesure du potentiel de transport de la CGN dans le paysage lémanique, d'où leur enthousiasme.
La CGN ne donne-t-elle pas parfois l'impression d'être un trou sans fond?
Depuis 2000, plus de 40 millions ont été investis pour remettre à flot certains bateaux, rénover notre chantier naval, ainsi que pour acquérir de nouvelles vedettes. Si cet investissement paraît démesuré, il a porté ses fruits puisque notre total de kilomètres de navigation a doublé, passant de 300000 à 600000 km, qui s'est traduit par une augmentation de 100000 passagers l'an passé. En moyenne, nous devons rénover un navire et en acheter deux nouveaux par année.
La mise en service des navibus ouvre-t-elle de nouvelles perspectives pour la CGN?
Dès mai 2007, une liaison rapide sera établie entre Thonon, Nyon et Genève. Si le navibus répond à nos attentes, nous étendrons notre desserte aux autres villes franco-suisses. L'alternative du transport lacustre fait son chemin. La vocation de la CGN s'inscrit donc aussi bien dans une logique de transport que de tourisme.