Le comité référendaire leur a facilité la tâche en se tirant une balle dans le pied dès l’étape de récolte des signatures. En faisant appel aux ressources financières de sites de jeu étrangers, qui espéraient ainsi pouvoir continuer d’exercer en Suisse sans devoir contribuer au bien commun, ils ont compromis toute leur campagne.Outre cette gaffe originelle, l’argument principal des opposants à la nouvelle loi – la mise en garde contre une censure du web – n’a pas non plus convaincu. La population est demeurée fidèle à l’avis du Conseil fédéral, qui consolide ainsi son rôle de régulateur dans le domaine du jeu. Alors que toutes les jeunesses partisanes s’opposaient au texte, la participation rachitique (33,7%) laisse par ailleurs deviner que la mobilisation des générations X et Y n’a probablement pas été suffisante pour inverser la donne.
Le régulateur étatique l’emporte
La population helvétique a largement désavoué les référendaires contre la loi sur les jeux d’argent. Confrontés à une campagne particulièrement alarmiste, les Suisses ont jugé plus sage de suivre la position gouvernementale
Moins de financement pour le sport, pour la culture ou encore pour l’AVS: les mises en garde alarmistes du Comité pour une loi sur les jeux d’argent en cas de victoire du référendum ont porté leurs fruits. Après une campagne particulièrement virulente, la population s’est massivement rangée du côté du Conseil fédéral, des gouvernements cantonaux, des casinos et de la Loterie Romande, tous favorables au projet de mise en œuvre soumis aux Suisses ce dimanche.