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Réinsertion d’un mineur: polémique autour d’une facture trop salée

L’UDC demande une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur le sort réservé à un délinquant de 17 ans, prénommé Carlos, particulièrement choyé par la justice des mineurs

L’affaire «Carlos», ce délinquant de 17 ans pris en charge pour plus de 20 000 francs par mois par les autorités, a fait des remous au Grand Conseil zurichois lundi. PBD et PDC ont exigé de la transparence du gouvernement. L’UDC a demandé une commission d’enquête parlementaire (CEP).

Pour l’UDC, le cas n’est pas isolé. C’est pourquoi il faut faire toute la lumière sur la justice des mineurs du canton, a indiqué le porte-parole du groupe.

L’affaire a été révélée il y a une semaine dans un reportage de la télévision alémanique SRF et ne fait qu’enfler depuis. Le directeur cantonal de la Justice, Martin Graf (Verts), a demandé un rapport au procureur des mineurs.

Les Verts zurichois soutiennent leur conseiller d’Etat. Ils veulent attendre les conclusions du rapport et soulignent que si les mesures de réintégration fonctionnent, le processus peut s’avérer au final moins coûteux que des séjours répétés en prison.

Multirécidiviste

«Carlos», un multirécidiviste de 17 ans, a écopé de plusieurs mesures pénales prononcées contre lui par la justice des mineurs. Durant sa carrière précoce de délinquant entamée à l’âge de 9 ans, il s’est notamment rendu coupable de vol, violences et détention illégale d’arme.

Il y a deux ans, «Carlos» a poignardé grièvement un jeune homme aujourd’hui âgé de 20 ans. Mais au lieu d’être placé en centre fermé, le délinquant vit dans un appartement à Liestal, entouré de spécialistes et d’un entraîneur de boxe thaïe qui exerce dans le chef-lieu de Bâle-Campagne.

But de l’opération: sortir «Carlos» de la délinquance. Son coût: 22 000 francs par mois, selon le juge des mineurs. Plusieurs médias alémaniques avancent même le montant de 29 000 francs.