Fin de vie
AbonnéUne convention citoyenne s’ouvre vendredi sur le sujet alors que l’éthique française s’y est très longtemps opposée

«L’éthique est censée avoir une dimension universelle mais c’est surtout l’interdit de tuer qui devrait l’être.» Face à l’évolution envisagée du droit français sur la fin de vie, qui s’alignerait sur celui de nombre de ses voisins, on sent bien les réticences de Jean-René Binet, professeur de droit spécialiste de bioéthique à l’Université de Rennes et élu de droite, soutien du conservateur Bruno Retailleau à la présidence du parti Les Républicains. Alors qu’un grand nombre de pays occidentaux ouvrent leurs portes au suicide assisté, voire à l’euthanasie, la France est longtemps restée arc-boutée sur sa vision très restrictive de l’accompagnement vers la mort, repoussant toutes les versions de «l’aide à mourir», dont celle de la Suisse.