A vol d’oiseau, 2700 kilomètres séparent Berne d’Alep, en Syrie, dévastée par la guerre entre 2012 et 2016. C’est seulement 600 kilomètres de plus que Kharkiv, deuxième plus grande ville d’Ukraine où pleuvent les bombes depuis deux semaines. Les obus sont les mêmes, les souffrances aussi, mais en Suisse comme en Europe, la différence de traitement entre les réfugiés des deux cités est flagrante. Pour les uns, le tapis rouge. Pour les autres, le chemin de croix. La proximité géographique, tant mise en avant ces derniers jours, ne semble donc pas être la seule explication à notre hospitalité à géométrie variable. Comment comprendre cette différence?