Les Suisses ont mal à leur porte-monnaie. Le prix du mazout a doublé, celui du gaz a augmenté de près de 60%. L’inflation se monte quant à elle à 3,4%, des biens aussi essentiels que les pâtes s’étant de leur côté renchéri de plus de 10%. Sans oublier que ces prochains jours on s’attend à des annonces de hausse record pour les primes d’assurance maladie, une tendance lourde qui péjore déjà fortement les budgets des ménages.

Même si la situation du pays demeure meilleure que celle de ses voisins (près de 10% d’inflation en moyenne pour l’Union européenne), elle n’en est pas moins alarmante. Le sujet devient brûlant politiquement. Le parlement organise d’ailleurs une session extraordinaire consacrée à cette question du pouvoir d’achat les 21 et 26 septembre. Plusieurs propositions seront sur la table, comme celle venant du Parti socialiste et du Centre demandant une adaptation urgente des retraites au renchérissement du coût de la vie ou celle émanant de l’UDC visant une diminution des taxes sur l’essence.

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Un débat qui promet d’être tendu, alors que dans le même temps le Conseil fédéral ne prévoit aucune mesure, estimant l’inflation encore supportable. Un attentisme qui provoque de plus en plus d’incompréhension. Car ces hausses vertigineuses pourraient pousser de nombreuses familles dans la précarité et provoquer des faillites en cascade.

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Pour débattre de cette problématique du pouvoir d’achat et afin d’esquisser quelques pistes de solutions, Le Temps et La Télé ont reçu deux membres du Conseil national, la Verte Sophie Michaud Gigon et l’UDC Jacques Nicolet, siégeant respectivement à la Commission de l’économie et à celle des finances, ainsi que Bastienne Joerchel, directrice du Centre social protestant (CSP) Vaud, et Philippe Miauton, directeur de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI).