Publié mardi 20 mars 2001 à 01:08

«J'ai de la peine à croire qu'une telle somme pourrait être versée à M. Honegger alors que Swissair a refusé d'accorder six millions de francs à Expo.02», a répondu le président de la Confédération et ministre des Transports, Moritz Leuenberger, à une question du socialiste zurichois Mario Fehr, lundi à Lugano. Se référant à un article de la presse dominicale, le conseiller national s'étonnait de ce que la compagnie aurait décidé de dédommager l'ancien président du conseil d'administration de SAirGroup à hauteur de 5 millions de francs. Le ministre des Transports a ajouté que si cette somme devait arriver dans les mains d'Eric Honegger, cela ne préjugerait pas de l'action en responsabilité que le Conseil fédéral pourrait intenter contre ce dernier.

Plusieurs députés de gauche ont profité de l'heure des questions au Conseil fédéral pour demander à Moritz Leuenberger des explications sur SAirGroup. Outre le cas Honegger, auquel le chef du DETEC n'a pu apporter ni confirmation ni démenti, Mario Fehr a évoqué la possible suppression de 2000 postes de travail chez Swissair. Le président de la Confédération a affirmé qu'il s'agissait de spéculations de la presse, sans préciser si elles étaient ou non fondées. Si Moritz Leuenberger a paru emprunté dans ses réponses, c'est, semble-t-il, faute d'avoir eu un contact avec le nouveau patron de SAirGroup, Mario Corti, depuis la publication de ces informations, dimanche.