Aujourd'hui, jeudi 14 octobre, a lieu à l'EPFL la 17e édition du Forum des 100, consacrée aux «villes au cœur du changement». Lisez sur notre site tous nos articles et notre suivi des débatsrendez-vous sur le site du Forum des 100 et découvrez les 100 personnalités qui font la Suisse romande d'aujourd'hui, faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels.

«Le non de la population suisse à la loi sur le CO2 n’était pas un non à la protection du climat. La Suisse reste fidèle à ses engagements: diminuer de 50% nos émissions d’ici à 2030 et parvenir à la neutralité climatique en 2050. Nous sommes sur la bonne voie», a d’emblée lancé la conseillère fédérale.

Après l’échec de la loi sur le CO2, la conseillère fédérale chargée du Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (Detec) estime qu’il «faut convaincre dans les campagnes, où les habitants sont dépendants de la voiture».

Pour se faire, elle veut travailler avec les instruments existants, soutenir ceux qui passent à la mobilité électrique, rendre les transports publics attrayants. «Lutter contre le dérèglement climatique veut dire électrifier», a-t-elle souligné.

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«Les déchets dangereux» du nucléaire

«Je suis confiante car non seulement les technologies existent mais elles coûtent de moins en moins cher, à l’image des panneaux solaires ou des voitures électriques. Le photovoltaïque a un énorme potentiel, le solaire pourrait couvrir l’ensemble de la consommation d’électricité en Suisse», s’est réjouie Simonetta Sommaruga jeudi.

Quant à l’utilisation du vent, elle relève que l’on parle souvent de la désapprobation des parcs éoliens par la population, «or, sur les 24 projets de parcs éoliens soumis à la population locale, 19 ont été acceptés». «Un parc éolien, c’est le contraire d’une centrale nucléaire. Si on estime qu’une installation doit être supprimée ou déplacée? Et bien, on la démonte, ce n’est pas la mer à boire, ce n’est pas une entreprise qui dure des dizaines d’années ni des déchets dangereux qui nous restent sur les bras pour de siècles», défend-elle.

Autre mesure évoquée par la cheffe du Detec: Dans les 5 ans qui viennent, la Confédération investira 2 milliards de francs dans le bâtiment, notamment pour remplacer le chauffage à mazout. «Nous ne pouvons pas laisser la transition sur les seules épaules des individus», a-t-elle défendu.

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