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Simonetta Sommaruga veut une expertise pour le financement des partis

La conseillère fédérale exige davantage de transparence dans le financement des partis, notamment lors des campagnes de votations. A cette fin, elle a demandé à ses services d’analyser la pratique dans d’autres pays

Le porte-parole du Département fédéral de justice et police (DFJP) Guido Balmer a confirmé mercredi un article en ce sens paru dans le «Tages-Anzeiger» et le «Bund». La ministre de la Justice a constaté que des campagnes électorales ou de votation ont été menées avec beaucoup d’investissements, a-t-il expliqué. Les gens veulent savoir d’où vient cet argent.

«Afin que la population puisse se forger une opinion, elle devrait savoir quels groupes d’intérêt se tiennent derrière les différentes causes», a-t-il poursuivi. C’est pourquoi Simonetta Sommaruga entend savoir comment d’autres Etats gèrent cette demande de transparence. Le porte-parole n’a pas souhaité préciser quels pays seront comparés.

Selon le DFJP, la question du financement des partis sera intégrée dans la prochaine évaluation de la Suisse par la commission européenne Greco. Celle-ci examine la lutte contre la corruption dans les pays membres. Dans son dernier rapport, en juin 2010, cette commission a certifié à la Suisse qu’elle a suivi de manière satisfaisante pratiquement toutes les recommandations.

En Suisse, le montant des dons aux partis ne doit être publié que dans les cantons de Genève et du Tessin. Aux yeux de l’organisation Transparency International, le système helvétique favorise l’abus de ces fonds et la corruption.

Fin janvier, les auteurs du «baromètre démocratique» déploraient également un manque de transparence dans le financement des partis. Enfin, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a également recommandé à la Suisse davantage de clarté à ce sujet.