Après deux ans d'absence pour cause de pandémie, le Sechseläuten reprend ses droits lundi à Zurich. Les corporations de métiers défileront à nouveau sur les bords de la Limmat et le bonhomme hiver «Böögg» sera brûlé sur son bûcher pour célébrer l'arrivée de la belle saison. En 2020, la tradition zurichoise avait dû être annulée. L'an dernier, elle s'était résumée à une version «délocalisée» dans les gorges uranaises des Schöllenen et limitée au supplice du «Böögg». Les organisateurs avaient choisi le Pont du diable, situé entre Göschenen et Andermatt, le canton d'Uri étant le canton hôte du Sechseläuten renvoyé.

Il reste d'ailleurs l'hôte d'honneur de l'édition 2022 enfin prévue à nouveau dans son intégralité. De vendredi à lundi, Uri se présente aux Zurichois sur l'esplanade du Limmathof à travers différents stands touristiques et culinaires. Le canton de Suisse centrale se fera aussi représenter par 200 de ses citoyens au sein du grand cortège du lundi après-midi.

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Ignazio Cassis de la partie

En outre, environ 80 petits Uranais participent samedi au traditionnel cortège des enfants, réunissant 4000 personnes, dont 3000 enfants âgés entre 5 et 15 ans. Le Sechseläuten compte aussi 130 hôtes d’honneur individuels qui participeront au grand cortège du lundi. Parmi eux figure le président de la Confédération Ignazio Cassis.

Les Zurichois fêtent le Sechseläuten depuis des siècles. Son nom signifie «six heures sonnent». Au début du printemps, les cloches de la cathédrale annonçaient jadis la fin du travail à 18h00 et non plus à 17h00 comme en hiver. Le Sechseläuten est organisé par les corporations de métiers.

A l'issue du grand cortège, au sixième coup de cloche de 18h00, le feu est bouté au bûcher du «Böögg», sur la Place du Sechseläuten, pour le faire exploser. D'après le mythe, plus la tête du bonhomme hiver explose rapidement, plus l'été sera chaud.