La contestation bout à Zurich après la fermeture du plus grand squat de la ville

Plus d’un millier de personnes masquées, fumigènes en main. Des dizaines de façades taguées, des vitres de voitures brisées, des arrêts de bus vandalisés, des jets de pierres. La soirée de samedi a été particulièrement agitée sur les bords de la Limmat, où une manifestation de protestation contre l’évacuation récente d’un des plus grands squats de Suisse – la Koch-Areal – a donné des sueurs froides à la police. Pourtant habituées aux éruptions périodiques de violence, les forces de l’ordre ont semblé débordées par l’ampleur du cortège, dont elles ont empêché l’accès à la vieille ville mais pas à d’autres quartiers considérés comme moins privilégiés, suscitant l’ire de leurs habitants. Alors qu’il est toujours plus onéreux de se loger à Zurich et que l’espace réservé aux modes de vie alternatifs se réduit comme peau de chagrin, la police est en alerte, alors que la marmite de la contestation bout.