Des réfugiés à la place de locataires? Cacophonie en Suisse alémanique

Dans la presse alémanique, il y a tout d’abord eu le cas de Lörrach, en Allemagne, ville frontière accolée à Bâle, qui a annoncé il y a une dizaine de jours que 40 de ses citoyens devraient partir en raison de l’ouverture d’un centre d’hébergement pour réfugiés. Puis le phénomène s’est déplacé en Suisse avec Seegräben, dans le canton de Zurich, qui a suscité une levée de boucliers la semaine dernière en indiquant qu’un homme devrait quitter son domicile pour faire place à cinq requérants. Enfin, lundi, la localité argovienne de Windisch signalait, «choquée», avoir été informée par le canton que 49 personnes, dont des familles, seraient expulsées d’un lotissement situé sur son territoire d’ici à juin pour qu’un centre d’asile de 100 places voie le jour. En cause: la combinaison de l’afflux renouvelé de réfugiés en Suisse, les obligations d’accueil des communes et un marché de l’immobilier extrêmement tendu – sur fond de tensions politiques exacerbées.