C’était le 4 mars, dans le centre d’Aarau. Vers 13 heures, le siège du gouvernement cantonal argovien disparaît sous les fumigènes. Sur les grands escaliers qui donnent accès au bâtiment, une vingtaine d’hommes cagoulés déplient une banderole et des panneaux affichant les messages suivants: «Le gouvernement a été viré. Le bâtiment du Conseil d'Etat sera maintenant utilisé comme centre de remigration»; «Nos rues, notre pays, la jeunesse résiste!». Face au siège du pouvoir local, plusieurs membres du groupe joignent pouce et index, les autres doigts tendus. Un signe connu du milieu qui signifie white power, «le pouvoir aux blancs».