Zurich vote ce dimanche, un grand test électoral
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Les résultats des élections du grand canton sont généralement prémonitoires des tendances fédérales: résumé des enjeux et suivi des premiers résultats. Selon une première projection, les sept conseillers d’Etat seraient réélus

Bouillonnante, créative, avec parfois sa pointe d’arrogance: la capitale économique du pays réélit ses autorités cantonales le 12 février, un exercice qui préfigure les élections fédérales d’octobre. Chaque jour cette semaine, nous vous emmenons à la découverte gastronomique, économique, culturelle, politique et sportive de Zurich, l’unique.
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Jour d’élections cantonales à Zurich. Au Centre de presse mis sur pied pour l’occasion, des médias de tout le pays s’installent, et la présence policière dans les locaux ne passe pas inaperçue. Les couloirs fourmillent de politiciens alors que s’affichent les premières tendances. Selon les projections pour le parlement cantonal, le premier parti du canton, l'UDC, a le vent en poupe, et semble bien parti pour gagner un peu de terrain. A l'autre extrémité du spectre, les Verts lâcheraient des voix, mais pour moins de deux points de pourcentage, tandis que leur cousin socialiste parviendrait à se stabiliser. Attention: les mouvements sont minimes et très volatils. Les trois autres partis en vue (PLR, Vert'libéraux et dans une moindre mesure Le Centre) resteraient fort stables. Conclusion très provisoire: un très léger glissement à droite se produirait.
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Scrutin à teneur régionale, le vote du jour est suivi dans tout le pays, puisqu’il devrait donner de premières indications quant aux tendances politiques nationales à quelques mois des élections fédérales (agendées en octobre prochain). En 2019, la vague verte avait déferlé sur Zurich avant de saisir Berne. Quid de 2023?
Un possible «retour de balancier» pour la droite
Un «retour de balancier» est prédit par les analystes alémaniques, qui estiment que le climat d’insécurité suscité par la guerre en Ukraine avantage le camp conservateur. Un certain essoufflement du mouvement populaire en faveur du climat, dont les immenses manifestations de 2019 ont été brisées net par la pandémie, pourrait également bénéficier à la droite. Tout comme une résurgence de la thématique migratoire.
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A l’exécutif du canton, tous les ministres en fonction se représentent. Selon les projections, les sept sortants seraient pour le moment réélus sans coup férir. Considérés «à risque», le Vert Martin Neukom et la centriste Silvia Steiner paraissent devoir prolonger leurs mandats. Quant à la tentative du PS de reconquérir le siège perdu par la défection partisane de Mario Fehr (devenu indépendant) grâce à la conseillère nationale Priska Seiler Graf, elle paraît sur le point d’échouer. Peter Grünenfelder (PLR), directeur du think tank Avenir Suisse, en campagne pour récupérer le deuxième fauteuil historiquement occupé par les libéraux-radicaux, a lui déjà reconnu sa défaite.
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Les pronostics pour le parlement cantonal doivent encore se faire avec une certaine prudence. Par rapport à 2019, et selon les projections, l’UDC progresserait et resterait de loin le premier parti du canton.
Les principaux partis centristes (PLR, Vert’libéraux, Le Centre) et les socialistes réaliseraient des scores stables, tandis que les Verts essuieraient des pertes, dans des proportions limitées toutefois. La vague verte d’il y a quatre ans semble s’essouffler, comme le prédisaient les derniers sondages au niveau national, sans pour autant que les deux formations écologistes (Verts et Vert’libéraux) s’écroulent.
Avec environ 34,5% (taux provisoire), la participation s’inscrit légèrement en hausse en comparaison avec les millésimes 2015 (32,7%) et 2019 (33,5%).