La définition juridique du viol est devenue un véritable enjeu de société. Et la révision des dispositions du Code pénal suisse en matière d’infractions sexuelles s’inscrit dans ce contexte ultrasensible où les attentes de l’opinion publique sont immenses. Ce lundi, la Commission juridique du Conseil des Etats a décidé de lancer une consultation sur la base d’un catalogue de propositions émanant de l’administration. Celles-ci suscitent déjà la critique et ne répondent pas aux revendications principales exprimées, notamment par les milieux féministes, pour dépoussiérer un droit visiblement à la traîne. La Verte genevoise Lisa Mazzone, membre de ladite commission, n’y va pas par quatre chemins: «Pour moi, c’est une énorme déception, car ce projet ne reconnaît pas la seule absence de consentement comme un motif de viol.» Le débat qui s’engage promet d’être animé.