Le nucléaire représente aujourd’hui 37% de la production énergétique de la Suisse. Il s’agit maintenant de définir comment cette production va être remplacée par de l’éolien, de la géothermie, de l’hydraulique ou du photovoltaïque et à quel rythme.

La Suisse compte cinq centrales nucléaires. Celle de Mühleberg va fermer ses portes en 2019, elle produit aujourd’hui 5% de l’électricité du pays. Restent celles de Beznau 1 et 2, celle de Gösgen et celle de Leibstadt.

La question que se pose aujourd’hui le Conseil des Etats est: à quel rythme faut-il les fermer?

Les Verts ont déposé une initiative prévoyant que la dernière centrale soit arrêtée en 2029. Le Conseil National a rejeté ce texte. Il préconise que les centrales continuent de fonctionner tant qu’elles sont jugées sûres.

Quelques repères pour comprendre le débat:

■ Que fait-on d’une centrale à l’arrêt? (12 juin 2015)

A Liblis, en Allemagne, une centrale a été arrêtée en 2011. 250 personnes seront encore nécessaires pendant 15 ans pour démanteler le réacteur.

■ Le mythe du «retour à l’herbe» (29 juillet 2013)

Pourra-t-on un jour faire paître des vaches sur le site de Mühleberg? Probablement pas. Du moins pas avant plusieurs dizaines d’années. Quel que soit le procédé choisi pour démanteler une centrale, il reste encore beaucoup d’inconnues…

■ Des coûts de démantèlement très incertains (29 juillet 2013)

L’abandon des cinq sites suisses est estimé à 20 milliards, gestion des déchets incluse. Mais cette estimation de Swissnuclear pourrait être sous-estimée.

■ Freiné par les recours, le courant éolien a-t-il encore un avenir en Suisse? (1er septembre 2015)

Alors que l’éolien devrait représenter 10% de la production suisse en 2050, aucune hélice n’a été construite en 2014 et 2015 à cause des recours des opposants.

■ En Suisse, l’avenir de l’hydraulique est en jeu (18 septembre 2015)

La force hydraulique se retrouve aujourd’hui dans une situation économiquement difficile provoquée par la chute vertigineuse du prix de l’électricité sur le marché européen. Thomas Zwald, responsable des affaires publiques de l’Association des entreprises électriques suisses, plaide donc pour qu’on la soutienne vigoureusement.