Suisse
AbonnéBerne envisage de participer à des exercices de défense commune avec l’OTAN. Un mode de coopération dicté par la nouvelle donne sécuritaire du continent ou un changement de paradigme pour l’armée suisse?

Le 7 septembre dernier, dans un même élan, le Conseil fédéral écartait l’idée d’un assouplissement de sa politique de neutralité tout en annonçant sa volonté d’un rapprochement avec l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Des contorsions provoquées par l’agression russe en Ukraine. Ce jour-là, le collège fédéral enterre l’idée d’une «neutralité coopérative» défendue par Ignazio Cassis et valide un rapport sur la politique de sécurité de Viola Amherd qui prône une «coopération internationale renforcée». «Dans le respect de la neutralité», est-il précisé. Mais les autorités militaires, en favorisant l’interopérabilité avec la plus grande alliance défensive du monde, jouent sans trop le dire avec les lignes rouges traditionnelles de la neutralité suisse. Un débat resté jusqu’ici sous le radar de la politique fédérale.