Dépistage
Désormais, toute personne présentant des symptômes du Covid-19, même bénins, sera testée. La Confédération veut ainsi retracer la totalité des chaînes de transmission du virus, avec en point de mire, si possible, son éradication

Le Conseil fédéral veut contrôler, toujours plus, l’évolution de l’épidémie de Covid-19 qui frappe le pays. Ou mieux, éradiquer le virus. Pour cela, il change une nouvelle fois la procédure de tests de dépistage, dans le but de retracer la totalité des chaînes de transmission.
«Toute personne symptomatique, même avec de légers symptômes – et plus seulement les personnes vulnérables ou hospitalisées – doit être testée, de manière à ce que l’on identifie chaque cas», a détaillé Alain Berset mercredi devant la presse. La Confédération met ainsi en place une logique d’endiguement strict, que les cantons devront appliquer «dès que le nombre de nouvelles infections aura suffisamment reculé».
Est-ce possible d’éradiquer le virus? «On n’en sait rien»
En identifiant rapidement les nouvelles personnes infectées, en les isolant et en plaçant en quarantaine toutes celles qui les ont côtoyées dans les 48 heures précédant l’apparition des symptômes, Berne espère casser la chaîne de contamination.
«C’est le moyen avec lequel on peut espérer contrôler l’évolution de l’épidémie et même, dans le meilleur des cas, la faire disparaître», a souligné Alain Berset. Avant de questionner: «Est-ce que c’est possible avec ce virus et ses caractéristiques? On verra. On n’en sait rien, il faudra voir ce que ça peut donner.» Mais, pour le ministre de la Santé, «nous nous devons de le faire, avec toute l’énergie nécessaire».
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Qui paie le dépistage?
Etant donné que le dépistage des personnes non vulnérables et présentant de légers symptômes relève du contrôle épidémiologique, il doit être pris en charge par les cantons, indique la Confédération. Elle ajoute que «les personnes présentant des symptômes sévères ou un risque accru de complications verront leur dépistage pris en charge par l’assurance maladie obligatoire, comme c’est déjà le cas aujourd’hui».
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Par ailleurs, au vu de la rapidité des évolutions techniques, le Département fédéral de l’intérieur annonce qu’il a décidé de réduire le tarif de dépistage à la charge de l’assurance maladie. Dès le 30 avril il sera de 95 francs, contre 180 actuellement.