Aujourd'hui, jeudi 14 octobre, a lieu à l'EPFL la 17e édition du Forum des 100, consacrée aux «villes au cœur du changement». Lisez sur notre site tous nos articles et notre suivi des débatsrendez-vous sur le site du Forum des 100 et découvrez les 100 personnalités qui font la Suisse romande d'aujourd'hui, faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels.

Les villes romandes se métamorphosent pour devenir des hot spots de la transition écologique, sociale et économique. Mais les nouveaux projets qui naissent suscitent parfois des oppositions, notamment entre les citadins et les habitants des périphéries et des campagnes.

Le débat se cristallise autour de la voiture et l’accès à la ville, expose Grégoire Junod, syndic de Lausanne. La ville vaudoise a généralisé le passage aux 30 km/h durant la nuit. «Ces mesures sont plébiscitées par les habitants mais critiquées par les pendulaires, ou plus généralement ceux qui veulent venir en ville», détaille-t-il au Forum des 100 jeudi.

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Ce clivage pourrait s’amoindrir à l’avenir, estime-t-il: «Les politiques publiques sont désormais également portées dans les villes de la périphérie urbaine et plus uniquement dans les villes centres, cela permet d’aplatir les différences et de réconcilier les centres urbains et périphériques.»

Quelle place pour les voitures?

Genève a aussi été le théâtre de discussions animées quant à la place de la voiture. A la création de pistes cyclables, peintes en une nuit durant le semi-confinement, des tensions ont émergé du côté des automobilistes. «45% de la population de la ville de Genève ne possède pas de véhicule motorisé, mais subit les inconvénients du trafic comme la pollution», explique la maire, Frédérique Perler. «Des critiques apparaissent. Pourtant des communes aux alentours de Genève ont instauré des restrictions de trafic, notamment pour limiter les nuisances sonores. Pourquoi les habitants des autres communes seraient-ils autorisés à faire du bruit en ville de Genève?» interroge-t-elle.

Dernier exemple, celui de Neuchâtel, où le projet du parc des Jeunes-Rives s’accompagne de la suppression de places de parking; mais la municipalité promet des solutions alternatives. «Il est nécessaire d’offrir une accessibilité différente à la ville, de manière intelligente», conclut Violaine Blétry-de Montmollin, maire de la ville.