Un revenu national élevé, ainsi que des dépenses de santé importantes par habitant, contribuent en général au prolongement de l’espérance de vie à la naissance, indique le rapport de l’OCDE intitulé «Panorama de la santé 2013», publié en novembre. Avec 5643 dollars par habitant en 2011, soit 11% de son PIB, la Suisse figure au troisième rang, derrière les Etats-Unis et la Norvège, des pays qui dépensent le plus pour la santé. A titre de comparaison, le Japon y consacre 3213 dollars par habitant.

Sur la totalité des coûts de la santé en 2011, 20% étaient consacrés au quatrième âge (dès 80 ans). Au-delà de 65 ans, 20% des Suisses ont recours à des soins de longue durée. Parmi eux, 69% bénéficient de soins à domicile. Pour se préparer aux bouleversements induits par le vieillissement de la population, le Département fédéral de l’intérieur a ouvert plusieurs grands chantiers, qui occuperont la scène politique dans les prochaines années, à commencer par la réforme de l’AVS présentée cette année.

Les autorités ont en outre annoncé en novembre la mise en place d’une «stratégie nationale en matière de soins palliatifs», pour renforcer l’accompagnement des personnes mourantes. La Confédération et les cantons ont aussi validé une «stratégie nationale contre la démence». Maladie évolutive propre au grand âge (Alzheimer en est la forme la plus courante), elle concerne déjà 110 000 personnes en Suisse. Selon un rapport d’Alzheimer Disease International publié jeudi, le nombre de personnes atteintes de démence dans le monde sera multiplié par trois d’ici à 2050.