La Suisse voudrait présider la prochaine réunion de l’OCDE
Fiscalité
Alors que les tensions entre la Suisse et l’OCDE se sont apaisées, la Confédération s’est portée candidate pour présider la prochaine réunion ministérielle de l’organisation l’an prochain. Le fonds à destination de l’OCDE gelé par Berne a également été débloqué
«Pour la Suisse, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) représente une importante plateforme de quarante pays. Une présidence helvétique nous permettrait d’exercer notre influence sur la scène internationale et de resserrer nos liens avec nos partenaires économiques», a indiqué mardi la porte-parole du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), Rita Baldegger.
La dernière fois que la Suisse en a occupé la présidence remonte à 20 ans, sous l’ère du ministre de l’Économie d’alors, Jean-Pascal Delamuraz.
Décision en fin d’année
La Confédération, qui a déposé sa demande fin septembre, n’est toutefois pas seule sur les rangs, l’Italie ayant elle aussi manifesté son intérêt. La Slovaquie était également en lice, mais elle s’est entre-temps retirée.
L’OCDE prendra sa décision à la fin de l’année, a ajouté Mme Baldegger. La date de la prochaine ministérielle n’est pas encore fixée, mais cette réunion a habituellement lieu fin mai ou début juin.
Si la Suisse était retenue, la ministre de l’Économie Doris Leuthard assumerait cette fonction l’an prochain, tout en étant également présidente de la Confédération.
Argent débloqué
La Suisse a aussi fait savoir le 19 octobre à l’OCDE qu’elle débloquait la somme qu’elle avait gelée au printemps. La Confédération, qui avait peu apprécié d’être mise sur la liste grise des paradis fiscaux sans en avoir été informée au préalable, avait notamment manifesté son mécontentement par ce geste symbolique.
Le fonds de 136 000 euros – aussi alimenté par la Belgique, le Luxembourg et l’Autriche – était destiné à faciliter la collaboration entre l’OCDE et le G20.
«Le déblocage de ce poste est intervenu, à la suite de l’amélioration de la communication de l’OCDE envers les Etats membres, avant et après le dernier sommet du G20 à Pittsburgh en septembre», selon Mme Baldegger.
Les dirigeants du G20 avaient annoncé en avril qu’ils plaçaient la Suisse sur cette «liste grise», en attendant qu’elle applique les normes de l’OCDE en matière d’échange d’informations.