Tamedia reconnaît des manquements après la découverte d’accusations de mobbing au sein de la rédaction de Das Magazin. La clarification de l’affaire a duré trop longtemps, a écrit le directeur Andreas Schaffner dans une prise de position adressée au personnel dimanche.

Dans la culture de gestion que l’on attend de l’éditeur, un tel conflit n’aurait même pas dû survenir, dit-il dans la lettre dont l’agence de presse ATS a eu connaissance. L’atmosphère de travail et la culture d’entreprise ont souffert de ces incidents. «Nous le regrettons expressément».

Des accusations graves

Dans une tribune publiée vendredi dans le magazine allemand Spiegel, l’ancienne rédactrice de Das Magazin Anuschka Roshani a lancé de graves accusations de harcèlement moral contre son ancien supérieur Finn Canonica, qu’elle accuse de sexisme. Son ex-employeur est lui accusé d’inaction.

Ce dimanche, la SonntagsZeitung a indiqué que la journaliste a porté plainte contre Tamedia pour violation du devoir d’assistance, avançant une discrimination sexiste et un licenciement nul ou abusif. De son côté, le commissaire du gouvernement allemand chargé de l’antisémitisme Felix Klein a exigé une prise de position de Tamedia sur l’une des accusations de la journaliste allemande: son supérieur aurait dessiné des croix gammées à côté des mots qu’il jugeait trop allemands dans ses textes. C’est «profondément dérangeant», a déclaré Felix Klein sur le portail d’informations catholique cath.ch. L’avocat du chef en question nie les accusations.

L’avocat dément avec véhémence

Dans un premier temps, le groupe a affirmé qu’une grande partie des reproches ne sont pas confirmés, se basant sur une enquête externe commandée par ses soins. L’avocat de Finn Canonica a rejeté avec véhémence toutes les accusations. La journaliste de 56 ans avait été licenciée à la fin de l’année dernière.